Les films à regarder absolument

Films avec des acteurs français

La Fabuleux Destin d’Amélie Poulain (2001)

Scénariste/réalisateur : Jean-Pierre Jeunet
Écrivain : Guillaume Laurant
Étoiles : Audrey Tautou, Mathieu Kassovitz, Rufus, Claire Maurier

Avec le visage d’un ange, le cœur d’un enfant et la coupe de cheveux d’une fée parisienne, la serveuse Amélie Poulain (Audrey Tautou) nous a balayés les pieds. C’était une histoire d’amour, une histoire d’amour française, comme si elle pouvait devenir plus romantique. Et ses aventures fantastiques au nom de l’amour se sont déroulées dans des envolées d’un réalisme magique. En effet, le film a soutenu que l’amour lui-même était à la fois magique et réaliste. Ce qui, bien sûr, est vraiment le cas.

Le fils (Le fils) (2002)

Scénariste/réalisateur : Jean-Pierre et Luc Dardenne
Étoiles : Olivier Gourmet, Morgan Marinne, Isabella Soupart

Jean-Pierre et Luc Dardenne, frères cinéastes belges de renom, ont trouvé la distillation parfaite de leur style austère avec ce chef-d’œuvre sur un homme qui enseigne le travail du bois à des adolescents en difficulté. Un garçon en particulier attire son attention, mais les frères divisent l’intrigue si soigneusement qu’en la regardant se dérouler, c’est gratifiant en soi. Le plus grand plaisir, cependant, vient de voir les Dardennes traiter les détails simples de la construction d’une boîte à outils et les limites du pardon humain comme s’ils étaient tous les deux vitaux, et peut-être d’une certaine manière liés.

Films avec des acteurs brésiliens

Cité de Dieu (2003)

Directeur : Fernando Meirelles
Écrivains : Paulo Lins (roman), Bráulio Mantovani
Étoiles : Alexandre Rodrigues, Alice Braga, Leandro Firmino, Douglas Silva, Seu Jorge, Philipe Haagensen

Sorti à l’origine en janvier 2003 pour faire l’éloge de la critique, le magistral mais brutal City of God de Fernando Meirelles s’est retiré du devant de la scène jusqu’à ce que Miramax le réédite pour un Oscar. Et bien qu’il n’ait même pas réussi à obtenir une nomination pour un film en langue étrangère cette année-là, la représentation alternativement intense et intime des favelas désespérées de Rio n’a fait que gagner en stature et en puissance. D’après le roman de Paulo Lins (adapté par Bráulio Mantovani), Meirelles jette un regard inébranlable sur un monde oublié des riches et des puissants, ignoré par la police et indifférent à l’ordre public. City of God a servi de modèle à d’autres films urbains choquants à suivre (sans parler d’une reprise de « favela funk » par des maraudeurs comme Diplo et M.I.A.). Mais alors que d’autres études cinématographiques comme Gomorrhe (sur la Sicile moderne) et le documentaire Dancing with the Devil n’ont fait que se complaire dans une telle méchanceté, ce film a plongé plus profondément, plus fort, et pourtant a toujours laissé des reflets de l’humanité dans une telle obscurité. La description déchirante de la violence quotidienne dans les favelas de City of God illustre avec des détails choquants la vision hobbesienne de la vie comme étant  » méchante, brutale et courte « , mais le film ne porte jamais de jugement. Tandis que le chaos et les effusions de sang dominent le monde du protagoniste Rocket et ceux de sa génération – le baron de la drogue psychopathe Li’l Zé, le playboy groovy Benny et le solennel Knockout Ned (la chanteuse Seu Jorge, dans son rôle de rupture) – City of God met en lumière une symétrie fondamentale, faisant ainsi preuve, voire poétique, de la justice dans la rue, de cette dernière